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L'OMS : ce qui se passe dans ce pays et pourquoi cela se passe


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L'Organisation mondiale de la santé, financée à 85 % par ses donateurs et à 15 % seulement par les cotisations de ses États membres, a appris à danser au rythme de ses donateurs. Qui sont ses donateurs ? Certains sont des États membres, d'autres des sociétés pharmaceutiques, d'autres encore des organisations philanthropiques. Mais si l'on additionne les organisations fondées par la Fondation Bill et Melinda Gates (récemment rebaptisée Fondation Gates), Gates est généralement le deuxième bailleur de fonds de l'OMS.

75 % du budget de l'OMS est consacré à des projets spécifiés par ses donateurs. Seuls 25 % du budget sont consacrés à des projets discrétionnaires.

Les responsables de l'OMS, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, ont choisi de transformer l'OMS en une agence de biosécurité dotée de certaines caractéristiques militaires. En outre, ils veulent la transformer d'une agence caritative et consultative en une agence dirigeante pour les urgences de santé publique, que l'OMS déclarera unilatéralement.

À cette fin, des amendements massifs au Règlement sanitaire international (RSI) existant ont été proposés, ainsi qu'un nouvel accord sur les pandémies. Ces deux documents sont en fait des traités. Ils sont censés être votés au cours de la dernière semaine de mai 2024.

Cependant, à une semaine de la réunion de l'Assemblée mondiale de la santé (AMS) (composée de tous les membres de l'OMS), il n'y a pas de version finale de ces deux traités. Ce sont les deux documents à l'étude.

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Ces documents laissent présager de nombreuses autres pandémies à venir.

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Le gouvernement américain s'attend à d'autres pandémies.

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Le Royaume-Uni a essayé d'habituer sa population à la perspective de futurs confinements.

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Alors, qu'est-ce que les contrôleurs de l'OMS ont en tête pour ces deux documents ? Les documents ont fait l'objet de nombreuses versions préliminaires, mais nous énumérons ci-dessous les sujets de préoccupation présents dans la plupart d'entre eux. Les pays doivent adopter des lois pour que des vaccins non homologués, n'ayant subi que peu ou pas de tests, puissent être administrés en urgence aux populations. La plupart des projets exigent également que les pays adoptent des lois qui accordent à ces vaccins expérimentaux des dérogations en matière de responsabilité, de sorte que les citoyens ne puissent pas intenter de procès en cas de décès ou de blessures dus à des produits expérimentaux qu'ils ont été obligés de recevoir ou qu'ils ont choisi de prendre de leur plein gré.

Sous couvert d'équité, les nations pourraient être invitées à transférer leurs propres médicaments, vaccins ou autres produits à d'autres nations en cas d'urgence de santé publique. Les pays en développement recevraient 10 % ou 20 % des médicaments et vaccins pandémiques gratuitement ou à faible coût, mais devraient payer le prix fort pour le reste.

Des passeports pour les vaccins pourraient être exigés. Dans la dernière version de l'accord, il pourrait s'agir de documents papier ou de passeports numériques, mais les rédacteurs estiment qu'il est essentiel d'en garantir l'authenticité.

Le budget de l'OMS serait multiplié par dix. C'est pourquoi le personnel et les contractants de l'OMS et tous ceux qui sont associés aux industries de biodéfense le soutiennent, de même que les sociétés de relations publiques et les personnes qui en dépendent, qui ont également tout à y gagner.

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Le projet original de compilation des amendements a supprimé les protections des droits de l'homme. À la suite de nombreuses plaintes, cette formulation a été réintroduite dans les dernières versions. Bien que tout cela soit très bien, le traité et ses amendements ont en fait le pouvoir de mettre fin aux droits de l'homme suivants :

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Le principe de «Santé unique» [1] a sa propre section dans tous les projets de traité, mais il s'agit d'une question litigieuse qui pourrait être retirée à la dernière minute. La notion de « Santé unique » repose sur l'idée particulière que la santé des êtres humains ne peut être considérée isolément, mais qu'elle doit au contraire être envisagée en tenant compte de la santé des animaux, des plantes et des écosystèmes.

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L'énigme de la santé unique repose sur l'idée étrange que nous devons nous préoccuper du bien-être des animaux non humains et de l'environnement autant que de celui des êtres humains. Qu'entendent les partisans de cette idée ?

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La santé unique peut être considérée comme un mécanisme permettant de mettre tout ce qui existe dans le monde dans le panier de la santé unique, puis de confier ce panier à l'OMS pour qu'elle le gère chaque fois que son directeur général déclare une urgence de santé publique présentant un risque lié à tout ce qui relève de la santé unique.

Voici un exemple de ce que les promoteurs de One Health considèrent comme relevant de son orbite :

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Notes du Traducteur

Selon le site web de la Commission One Health, voici ce que contient One Health : https://www.onehealthcommission.org/en/why_one_health/what_is_one_health/

  • Production agricole et utilisation des sols
  • Les animaux en tant que sentinelles pour la détection et la réponse aux agents environnementaux et aux contaminants
  • Atténuation de la résistance aux antimicrobiens
  • Biodiversité / Médecine de conservation
  • Changement climatique et incidences du climat sur la santé des animaux, des écosystèmes et des êtres humains
  • Besoins de la médecine clinique en matière d'interrelations entre les professions de santé
  • Communication et sensibilisation
  • Médecine comparative : points communs entre les maladies humaines et animales telles que le cancer, l'obésité et le diabète.
  • Préparation et réponse aux catastrophes
  • Surveillance des maladies, prévention et réaction, tant pour les maladies infectieuses (zoonotiques) que pour les maladies chroniques/non transmissibles

  • Économie / systèmes complexes, société civile
  • Santé environnementale
  • Sécurité alimentaire
  • Commerce mondial, commerce et sécurité
  • Lien entre l'homme et l'animal
  • Conservation des ressources naturelles
  • Risques pour la santé au travail
  • Santé des plantes et des sols
  • Éducation et formation de la prochaine génération de professionnels de One Health
  • Politiques publiques et réglementation
  • Recherche fondamentale et translationnelle
  • Maladies à transmission vectorielle
  • Sûreté et sécurité de l'eau
  • Bien-être des animaux, des humains, des écosystèmes et de la planète

Certains, dont cet auteur, ont commencé à se référer à One Health de la manière suivante :

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Une autre question très controversée contenue dans les deux traités est le projet de supervision par l'OMS d'un réseau de laboratoires, appelé BioHub System, qui collecterait les « agents pathogènes pandémiques potentiels », également connus sous le nom d'agents de guerre biologique, dans les pays du monde entier, les étudierait et les partagerait avec les universités, les centres de recherche, les sociétés pharmaceutiques et d'autres. Il est frappant de constater que la seule version du traité précisant avec qui l'OMS refuserait de partager ces agents pathogènes indiquait que l'OMS refuserait de les partager avec des « éléments de conflit et de violence ». Cela semble être une barre extrêmement basse pour la prolifération d'armes potentielles de destruction massive. Sans compter qu'une telle prolifération est illégale en vertu de la convention sur les armes biologiques de 1972 et de la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations unies de 2004. Voici une capture d'écran du site web de l'OMS :

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Capture d'écran du projet de traité du 30 octobre 2023 :

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Plus bas, dans le projet de traité du 14 février 2024, l'OMS a explicitement indiqué qu'elle souhaitait sélectionner des scientifiques qui superviseraient en fait la recherche sur le gain de fonction, qui consiste à prendre des micro-organismes et à les rendre plus virulents et/ou plus transmissibles. C'est ce qu'on appelle aussi la recherche sur la guerre biologique.

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Toutefois, si tous les pays commençaient à essayer de collecter des agents pathogènes potentiellement pandémiques, à les étudier et à séquencer leur génome, comme l'OMS leur demande de le faire, il en résulterait probablement des milliers d'accidents ainsi que des épidémies imprévisibles et incalculables. Lorsque les laboratoires ont commencé à étudier le SRAS en 2002, cinq ou six fuites ont eu lieu à Pékin, à Taïwan et à Singapour, entraînant la mort de plusieurs personnes. Ici, aux États-Unis, le programme CDC-USDA qui surveille la recherche sur les agents pathogènes pandémiques reçoit 200 rapports d'accidents par an. Rien qu'aux États-Unis. Il doit y avoir des milliers d'accidents dans le monde. La plupart sont dissimulés. Pourquoi voudrions-nous augmenter le nombre de ces laboratoires et les implanter dans tous les pays ?

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Il s'avère que l'OMS n'a pas attendu que ses 194 membres approuvent les traités, avec leur proposition de système d'accès aux agents pathogènes et de partage des avantages et le réseau de laboratoires BioHub. Non, l'OMS a mis en place le système BioHub il y a trois ans.

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Alors que les États-Unis ont commencé à dépenser environ 7 milliards de dollars par an pour la biodéfense après les lettres d'anthrax de 2001, les dépenses ont été principalement contenues à l'intérieur des États-Unis. En 2014, l'administration Obama a annoncé qu'elle financerait plus de 40 pays supplémentaires pour qu'ils mettent en place leurs propres systèmes de biosécurité.

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Il y a deux ans, le Fonds d'intermédiation financière a commencé à solliciter des dons pour aider les pays à se préparer à une pandémie. Il est devenu le Fonds de lutte contre les pandémies, géré conjointement par la Banque mondiale et l'OMS, et les États-Unis en sont les principaux donateurs. Moins de 2 milliards de dollars ont été promis, ce qui est loin d'être suffisant.

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Entre-temps, d'autres alliances en matière de biosécurité se mettent en place. Le projet ci-dessous associe le CDC africain, l'OMS et l'armée canadienne pour renforcer considérablement la surveillance en Afrique.

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Ci-dessous, l'Union européenne a présenté l'année dernière sa stratégie mondiale en matière de santé, nous informant de son intention de contribuer à l'élaboration du nouvel « ordre mondial en matière de santé ». En outre, l'UE souhaite que l'OMS soit au cœur de la gouvernance mondiale en matière de santé.

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Le Lancet fait partie des nombreuses organisations qui ont créé un programme « One Health ». Des milliards de dollars ont été injectés dans les institutions One Health à travers le monde, et One Health est intégré dans le droit national américain et dans de nombreuses agences fédérales. Même si tout le monde a du mal à comprendre ce qu'il est censé faire.

La Commission One Health du Lancet a expliqué que son ambition incluait de « galvaniser les transformations de la gouvernance mondiale » parmi d'autres grands changements qu'elle souhaitait galvaniser.

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Que se passera-t-il si les nations du monde rejettent l'audacieuse prise de pouvoir de l'OMS en mai 2024, parce qu'elles en ont peut-être assez non seulement de ses deux traités pourris qui n'aident personne, mais aussi de son rejet de l'État de droit ?

Le Règlement sanitaire international exige que les projets définitifs d'amendements soient déposés quatre mois avant le vote. D'autres documents, comme le nouveau traité sur les pandémies, doivent être déposés six semaines avant d'être examinés lors d'une réunion de l'Assemblée mondiale de la santé. Cependant, la bureaucratie de l'OMS prétend que ces règles n'existent pas ou qu'elles ne s'appliquent pas à elle. La bureaucratie de l'OMS a donc dit au comité WGIHR travaillant sur les amendements et au comité INB travaillant sur le traité de continuer à négocier jusqu'au début des réunions, ou peut-être même après.

Cela signifie que les pays d'origine n'auront pas le temps d'examiner les documents avant qu'ils ne soient votés. Et les négociateurs pourraient être tellement épuisés qu'ils ne jetteront pas un œil attentif sur les versions finales.

De la même manière qu'elle a ignoré ses règles exigeant des versions finales des semaines ou des mois à l'avance, la bureaucratie de l'OMS prétend que la convention sur les armes biologiques et la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations unies n'existent pas, parce que reconnaître leur existence ferait échouer les plans illégaux et illégitimes de l'OMS pour la prolifération des agents pathogènes pandémiques.

Ne vous inquiétez pas, car l'ONU a son propre plan pour gouverner le monde, à la place ou en plus de celui de l'OMS. [2] À l'instar du directeur général de l'OMS, qui peut déclarer unilatéralement une situation d'urgence et la gérer, le secrétaire général des Nations unies pourrait faire exactement la même chose. Mais les possibilités du secrétaire général sont encore plus grandes, car il pourrait gérer non seulement les urgences sanitaires, mais aussi tout type d'urgence qu'il choisirait de désigner comme un « choc mondial », sans avoir besoin de l'accord de l'Assemblée générale ou de qui que ce soit d'autre.

Le secrétaire général Guterres devrait demander ce pouvoir à l'Assemblée générale lors de sa réunion de septembre 2024.

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Heureusement, les citoyens et certains de leurs législateurs ripostent. Quarante-neuf sénateurs américains ont exigé que le président soumette le traité au Sénat pour ratification, où il échouera presque certainement, étant donné la nécessité d'une majorité des deux tiers pour qu'il soit adopté.

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22 des 50 procureurs généraux ont déclaré qu'ils s'opposeraient à toute tentative visant à permettre à l'OMS d'exercer sa compétence dans leur État, protégeant ainsi leurs citoyens.

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Plusieurs assemblées législatives d'États américains ont adopté des lois interdisant à l'OMS d'exercer sa compétence dans leur État. Le système fédéraliste des États-Unis, associé au dixième amendement de la Constitution, confère aux États, et non au gouvernement fédéral, l'autorité en matière de soins de santé.

J'encourage les citoyens d'autres pays à consulter leur législation pour vérifier s'il est légal que des représentants du gouvernement signent des traités qui transfèrent la souveraineté à une organisation supranationale non élue qui s'appuie sur des fonds privés.

En Irlande, la loi exige un référendum avant que cela ne se produise.

Aux Pays-Bas, un tel transfert doit être approuvé par deux parlements différents ; en d'autres termes, il doit faire l'objet d'un double vote, avant et après les élections.

Les parlementaires estoniens ont contesté l'autorité de leur gouvernement à transférer de tels pouvoirs sans l'approbation du Parlement. En fin de compte, si le peuple se voit imposer une corde juridique autour du cou, celle-ci ne se resserrera que si la grande majorité le permet. Lorsque la plupart des gens refusent d'obéir à des lois injustes, les lois doivent changer, ou les dirigeants doivent changer. Ils ne peuvent pas nous emprisonner tous. Espérons qu'un nombre suffisant d'entre nous s'engagera à mener une vie meilleure, plus honnête et plus respectueuse des lois, une vie au cours de laquelle nous nous efforcerons d'instaurer un monde fondé sur les principes démocratiques.

Je vous remercie.


  1. NDT «One Health» en anglais, que l’on pourrait traduire aussi par « Une seule santé ».
  2. NdT L’OMS est l’une des agences de l’ONU (réf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_mondiale_de_la_santé)
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M. Nass

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Meryl Nass est médecin et chercheuse. Elle a prouvé que la plus grande épidémie d'anthrax au monde était due à la guerre biologique. Elle a révélé les dangers du vaccin contre l'anthrax. Sa licence a été suspendue pour avoir prescrit des médicaments COVID et des « informations erronées ».