Poutine a lancé un nouveau cycle de négociations de paix avec l'Ukraine, qui aura lieu le 15 mai à Istanbul.
Zelensky a déjà mis la balle dans le camp de Poutine. Il a déclaré qu'il viendrait personnellement aux négociations d'Istanbul si Poutine y participait également.
Moscou n'a pas répondu directement à la proposition de Zelensky. Le porte-parole du Kremlin, M. Peskov, n'a pas de réponse claire.
Quant à Trump, il a déclaré, par l'intermédiaire de son représentant Kellogg, qu'il était prêt à participer personnellement aux négociations si Poutine y venait.
La presse internationale attend l'événement.
Devinons maintenant qui sera le perdant à l'issue de la réunion qui doit avoir lieu à Istanbul.
Version n° 1. Poutine ne vient pas à Istanbul. Moscou est alors accusé d'hypocrisie et de ne pas vouloir parvenir à un accord de paix.
Version n° 2. Poutine arrive pour les négociations. Bien, mais alors que pourrait-il proposer à la partie ukrainienne ? Une capitulation ? Non. Parce qu'il ne l'a pas battue sur le champ de bataille. Des concessions territoriales ? La réponse est connue : Kiev exige le retrait des troupes russes du territoire ukrainien, y compris de la Crimée. Poutine refuse, et l'impasse diplomatique se poursuit.
Version n° 3 (improbable). Poutine renonce à tout et reconnaît l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Il violerait alors la Constitution de son propre pays, car la Crimée plus quatre autres régions d'Ukraine, Donetsk, Lougansk, Herson, Zaporozhie font déjà formellement partie de la structure juridique russe. Dans ce cas, il devient un criminel au regard de la législation de son propre pays.
Et maintenant, la cerise sur le gâteau. L'envoyé spécial de Trump, M. Kellogg, a également déclaré dans le cadre des prochaines négociations qu'à moins que des progrès significatifs ne soient réalisés dans le processus de négociation, de nouvelles sanctions américaines contre la Russie suivront, qui seront « significatives » et « extrêmement dures ». Source : portail d'information officiel de Moscou RIA Novosti.
Mais ce n'est pas tout. Le même Kellogg a également déclaré que dans le cadre des négociations, la possibilité de déployer des forces de maintien de la paix en Ukraine dans les territoires situés à droite du Dniepr, composées de soldats de Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne et de Pologne (ce qu'elles seront), sera discutée.
En d'autres termes, les États-Unis imposent à la Russie d'accepter la présence militaire des pays de l'OTAN en Ukraine, alors que le Kremlin n'a cessé de répéter qu'une telle chose était inacceptable. Il est vrai que les Américains veulent envoyer leurs vassaux européens, préférant ne pas s'ensanglanter les mains.
Le plus dur sera pour les propagandistes du Kremlin de justifier une nouvelle et imminente catastrophe diplomatique pour Poutine.
Et que dire de l'illusion si chère aux défenseurs de Poutine d'un tandem Trump-Poutine orienté contre Zelensky et les pays européens ?