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La Roumanie en flammes ou les passions postélectorales


Grand deuil dans le camp des souverainistes. Les élections présidentielles ont déclaré vainqueur l'homme du réseau Soros, Nicusor Dan, et ont déclaré perdant l'homme du réseau sioniste, George Simion. Nous voudrions mentionner aux lecteurs d'autres pays que le candidat « souverainiste » à la présidence George Simion a déclaré à plusieurs reprises qu'il était prêt à inviter le Premier ministre Israël Netanyahu à Bucarest malgré le génocide dans le secteur de Gaza et malgré le mandat d'arrêt émis contre lui par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'Humanité.

George Simion a également déclaré à une chaîne de télévision qu'il aimerait rendre « la citoyenneté roumaine à nos 800 000 frères d'Israël, qui en ont été privés par le régime communiste ». Cette déclaration est un faux scandaleux, car les Juifs qui ont quitté la Roumanie sous le régime communiste ont volontairement renoncé à la citoyenneté roumaine en faveur de la citoyenneté israélienne. Ce n'est pas par hasard que les fonctionnaires et la presse israéliens ont manifesté leur soutien à la candidature de George Simion.

Il convient de noter que George Simion, ainsi que son patron spirituel, l'ancien membre du Club de Rome et « expert de l'ONU sur le développement durable » Calin Georgescu, qui s'est déjà présenté à la présidence, s'est vanté de son affiliation à la ligne idéologique de Trump, au soi-disant souverainisme, qui n'est rien d'autre qu'un masque de sionisme politique imprégné de fanatisme kabbalistique.

Comme prévu, avec l'annonce des résultats des élections présidentielles en Roumanie, la guerre politique n'a pas pris fin, avec des formes encore plus irréconciliables, encore plus stridentes. Comme après toute campagne électorale, ceux qui sont déclarés vainqueurs jubilent, et les perdants s'enveniment, démontrant que les élections ont été falsifiées et que des électeurs stupides ont manqué la chance d'entrer dans le paradis prophétisé par le candidat perdant.

Énumérer les vertus de son favori et, symétriquement et obligatoirement, énumérer les défauts de son adversaire, voilà le sport national le plus goûté par les foules attirées dans les farces électorales. Mais ce qui échappe à une large majorité, c'est que le système même de la démocratie de masse repose sur son fonctionnement : le conflit, la division de la société, l'éclatement du peuple en camps belligérants, l'hostilité et le dédoublement des relations entre frères, amis, collègues, compatriotes en fin de compte.

Le flot de commentaires qui submerge toute la société montre une fois de plus que ceux qui ont compris comment fonctionne la société du spectacle (Guy Debord) sont très peu nombreux. La partisanerie politique, les réactions pleines de passion, d'enthousiasme ou de frustration, selon les préférences électorales de l'émetteur du message, montrent indéniablement que la population roumaine a également été soumise à un conditionnement sérieux, qui lui permet de ne percevoir la politique qu'à l'intérieur des paramètres de l'électoralisme.

Les mythes de la démocratie libérale tels que « Votre vote compte ! », « Reprenons notre pays ! », « Nous sommes le peuple ! », etc. ont pénétré profondément, ce qui donne au Roumain le sentiment d'accomplissement personnel et alimente même la fierté d'une personne de valeur qui participe à la création du pouvoir de l'État.

Au lieu de chercher sa vie, son âme, sa famille, la petite communauté dont il devrait faire partie, l'Homme d'aujourd'hui se croit capable de façonner le destin de la nation par la solidarité avec d'autres comme lui, qui, s'ils s'agglutinent dans des foules suffisamment nombreuses, sont capables de déterminer le cours des choses dans le pays.

Revenons à la comparaison que j'ai faite. Les foules des grands stades, qui assistent à des matchs de football pleins d'émotions, ne sont en rien différentes des foules électorales. Et de même qu'il importe peu de savoir qui gagnera le match de football (seuls les idiots dans les tribunes pensent qu'ils font quelque chose de vraiment important !), de même il importe peu de savoir qui gagnera ou qui déclarera vainqueur ceux qui manipulent les élections dans l'ombre.

On sait que ceux qui mènent le jeu depuis la destruction des monarchies et l'instauration des républiques sont les maîtres de l'argent, les banquiers, les ploutocrates. Ou, selon la formule classique, les marchands et les usuriers. Ils détiennent le pouvoir politique, contrôlent les pions qu'ils installent à des postes élevés de l'État. Ou, comme le disent les Américains, « Follow the Money! ». Et en règle générale, vous rencontrerez l'un ou l'autre groupe de ploutocrates qui, il est vrai, se querellent entre eux, le plus souvent pour des raisons religieuses ou pour de stricts intérêts pécuniaires. D'où l'illusion du pluralisme politique.

Certains candidats ont derrière eux, disons, Salomon, et d'autres Jacob. Et ils savent comment corrompre à petit feu les médiocres désireux d'accéder à des postes élevés. Bien sûr, une situation peut se produire en Roumanie, atypique même pour les démocraties de masse. Il s'agit d'une farce si vénale qu'elle consiste à déclarer que l'on a dépensé « zéro leu(i) » dans la campagne électorale. C'est ce qu'il a dit lorsqu'il était candidat à la présidence, Calin Georgescu. Et les foules, au lieu de rejeter l'imposteur, le vénèrent avec admiration, le transformant en objet d'idolâtrie.

Il est donc bon de s'en souvenir. Dans les jeux électoraux, l'expression « qui paie, commande la musique » est valable. Dans le cas des deux pions qui se sont présentés à l'élection présidentielle, les grands secrets n'existent pas. Le prétendu candidat de droite George Simion est vendu aux réseaux sionistes. Nicusor Dan est un outil du réseau Soros.

Aujourd'hui, le camp des faux nationalistes hurle que Nicusor Dan imposera la pédérastie, l'inceste, la nécrophilie et d'autres droits de l'Homme en Roumanie. Les patriotes de service lui reprochent surtout d'être le représentant du réseau maléfique de Soros. Il ne fait aucun doute que le réseau Soros doit être combattu et démantelé jusqu'à l'anéantissement complet. Mais personne ne peut le faire au niveau des institutions de l'État, car toute la législation est conçue spécifiquement dans l'intérêt de ces réseaux d'influence maléfique. Et le contrôle de l'État par les groupes d'influence mondialistes, le FMI et la Banque mondiale, les États-Unis ou l'UE paralyse toute capacité des dignitaires à limiter l'activité pernicieuse des réseaux Soros.

Par conséquent, la solution pour les combattre n'est pas électorale, mais civique, l'auto-organisation du peuple, le rejet résolu de toutes les directions d'attaque contre la famille, l'éducation, la naissance, etc. C'est donc en vain que les patriotes en deuil postélectoral comme George Simion et Calin Georgescu attendent de les sauver des sorosistes.

Tout n'est que bluff pour les idiots qui constituent déjà de larges majorités électorales.

Le règne de la quantité a tué la capacité cognitive de l'homme soumis au conditionnement social et à la gestion des perceptions.

Notes du traducteur
  1. Le leu (pluriel lei) est une monnaie roumaine.
Un journaliste indépendant de la République de Moldavie, un dissident anticommuniste, un ancien député et vice-premier ministre, un rédacteur, un traducteur et un organisateur du groupe de réflexion international antimondialiste Forum Chisinau.