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Les faux patriotes européens à la merci du système


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Un événement politique qui s'est déroulé les 7 et 8 février à Madrid mérite une analyse approfondie, au-delà de la propagande partisane et triomphaliste qui l'a accompagné. Il s'agissait d'une réunion de dirigeants de partis de plusieurs pays, autoproclamés antisystèmes, qui ont pris le titre modeste de « Patriotes pour l'Europe ». Et pour qu'il n'y ait aucun doute sur l'appartenance de ces partis, leur slogan est « Make Europe Great Again » (Rendre à l'Europe sa grandeur). On comprend donc dès la première seconde qu'il s'agit d'un conglomérat politique surfant sur la vague de la popularité de Donald Trump, imitant son slogan MAGA.

Statu quo à la fin du cycle

Nous notons d'emblée le caractère vicieux de la manière dont ces partis comprennent la souveraineté de l'Europe et de chaque pays. Nous comprenons la volonté de surfer sur la vague de la popularité de Trump et de capitaliser sur l'élan pour un surf politique réussi. Mais au-delà des aspects de marketing politique, ce qui ressort de manière frappante dans ce discours public, c'est une mentalité pernicieuse de subordination de l'Europe au « grand frère » ou à l'Oncle Sam, qui a été imposée après la Seconde Guerre mondiale aux pays européens, vassalisés par les alliés anglo-américains. Les vainqueurs ont imposé leur dictature à toute l'Europe continentale avec la complicité de Churchill, Roosevelt et Staline.

Ainsi, les « patriotes européens » sont apparus comme les représentants d'une puissance étrangère dans leur propre pays, constituant en fait des structures d'occupation non militaire de l'Europe, inféodées à l'impérialisme américain.

Les conférences de Yalta et de Potsdam, qui ont décidé de partager le butin de guerre entre les Soviétiques et les Anglo-Américains en colonisant les pays européens, sont peu connues. Et si l'expansion de l'URSS en Europe centrale et orientale est blâmée, la satellisation de l'Europe occidentale est lourdement habillée par le mythe de la « mission libératrice des États-Unis et de la Grande-Bretagne ». Et quiconque s'écarte du récit officiel est traité de « révisionniste », de nazi, etc. Pour autant que nous puissions le constater, les Madrilènes n'ont pas l'intention de remettre en cause ce statu quo, s'en tenant à la ligne du « politiquement correct ».

Je ne mentionne ici qu'en passant deux livres d'auteurs français à vocation patriotique, traduits et publiés en roumain par l'Université populaire de Chisinau, qui traitent avec la plus grande rigueur de la signification de la division de l'Europe après 1945. Il s'agit de « L'Europe colonisée » d'Ivan Blot et de « Le mur occidental n'est pas tombé » d'Hervé Juvin. Ces auteurs soulignent à juste titre que si l'éclatement de l'URSS a entraîné la désintégration du bloc communiste et le retrait des troupes soviétiques des pays occupés, l'Europe occidentale continue de subir la colonisation militaire, politique, juridique et économique du tandem anglo-saxon formé par les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Du communisme au mondialisme à visage humain

Ainsi, alors que nous parlons de l'effondrement de l'architecture géopolitique mise en place après 1945, nous aurions été en droit d'attendre une position ferme de la part des vrais patriotes européens, appelant à la fin de la domination étrangère sur notre continent. Rappelons ici qu'après la chute de l'URSS, cette domination s'est également étendue aux pays de l'ancienne zone communiste, réduits au statut ingrat de colonies de sociétés transnationales se cachant derrière des masques ou des marques telles que les États-Unis, l'UE et l'OTAN.

De ce point de vue, les « rebelles » réunis à Madrid me rappellent les communistes à visage humain de la période de la Perestroïka de Gorbatchev, qui étaient à la tribune des « réformateurs ». Ils ne contestaient ni le monopole idéologique ni la religion politique du parti-État, mais se limitaient à des revendications cosmétiques. Et en ce qui concerne la « question nationale », la ligne était la « souveraineté limitée » de la « doctrine Brejnev » pour les pays socialistes et la « souveraineté à l'intérieur de l'URSS » pour les républiques de l'empire soviétique.

Au lieu de profiter de l'immense bouleversement provoqué par le retour de Trump à la Maison-Blanche, du chaos et de l'incertitude qui règnent dans l'establishment américain et européen pour récupérer leurs droits à une véritable souveraineté nationale, les politiciens réunis à Madrid font preuve d'une servilité lamentable à l'égard de l'hégémonie américaine. Et l'intention déclarée de faire équipe avec l'administration Trump pour mettre de l'ordre dans la bureaucratie au sommet de l'Union européenne est à la fois lamentable et dégradante. Elle révèle une impuissance politique totale et une volonté de mettre ses propres pays aux pieds de Trump, ce qui n'est pas loin de la trahison des intérêts nationaux.

Par conséquent, les patriotes autoproclamés ne rêvent même pas d'un repositionnement géopolitique de leurs propres pays et de l'Europe dans son ensemble, afin que notre continent dispose de sa propre indépendance stratégique dans le dialogue avec les États-Unis, la Russie et la Chine. Au contraire, ils s'érigent en laquais ou, plus délicatement, en « petits frères » de l'empereur de la Maison-Blanche qui, selon eux, devrait résoudre ses propres problèmes et, d'une manière générale, mettre de l'ordre dans la politique européenne. Si tel est le cas, en quoi ces hommes politiques sont-ils différents des communistes des pays occupés par l'URSS, qui étaient fidèles au camarade Staline ?

Les courageux patriotes européens, une liste quasi exhaustive

Passons maintenant en revue les héros de la récente manifestation de Madrid :

  1. Marine Le Pen, Assemblée nationale/Rassemblement national, France ;
  2. Viktor Orban, Fidesz, Hongrie ;
  3. Matteo Salvini, Lega, Italie, Président ;
  4. Geert Wilders, Parti de la liberté, Pays-Bas ;
  5. Santiago Abascal, parti VOX, Espagne ;
  6. Andrej Babiš, parti ANO, République tchèque.

Le site officiel de ce groupe https://patriots.eu/ liste plusieurs partis qui feraient partie de l'équipe, mais nous n'avons repris que ceux mentionnés dans les communiqués de presse. Rappelons que cette structure a émergé après les dernières élections européennes de juin 2024. Et que leur intention affichée est de représenter une alternative aux deux autres groupes du Parlement européen, à savoir le Parti populaire européen et les socialistes. Ainsi, de même qu'en 1990 le Congrès des députés de l'URSS s'était réuni à Moscou pour réclamer plus de libertés aux dirigeants communistes de Moscou, de même les « patriotes réformateurs » se réunissent à Bruxelles pour exiger de la bureaucratie européenne qu'elle leur accorde aussi un peu plus de liberté.

Patrioții pentru Europa întrunire

Une telle attitude peut sembler radicale et conforme aux intérêts nationaux des pays européens à première vue seulement. C'est comme si les anciens dissidents soviétiques et les combattants anticommunistes s'étaient limités à la plate-forme du « politiquement correct » de Gorbatchev. Dans ce contexte, il est bon de se rappeler comment le célèbre dissident antisoviétique Vladimir Bukovski voyait l'UE : « UE = URSS ». Voir la vidéo ci-dessous :

https://www.youtube.com/watch?v=bM2Ql3wOGcU.

Je me permets de faire ces remarques, car j'ai moi-même été engagé dans la lutte anticommuniste et de libération nationale. J'ai également eu l'honneur de discuter longuement de ces sujets avec Bukovski.

De la pensée politique des athlètes du patriotisme européen

Avant de nous pencher sur les thèses lancées lors de la récente réunion dans la capitale espagnole, examinons ensemble le document de base de ce groupe, publié sur leur site officiel sous le titre Manifeste : https://patriots.eu/manifesto. Ce document révèle une incohérence doctrinale assez surprenante. Il se résume à déplorer que l'UE ait « dévié » de ses nobles objectifs. Voici la première phrase de ce pitoyable Manifeste :

L'Union européenne ― autrefois un projet de rêve ancré dans un désir de réconciliation après les destructions causées par deux guerres mondiales et des décennies de division ― s'est retournée contre les Européens et poursuit désormais des intérêts contraires à la volonté des nations, des régions et des petites communautés qui constituent notre maison européenne.

Ainsi, aux yeux de ces révolutionnaires, l'UE aurait toujours eu pour objectif autre chose que la perte de souveraineté des États européens, l'anéantissement politique, la destruction économique, l'annulation de la souveraineté monétaire, la dissolution culturelle, la vassalisation militaire, la dénationalisation par l'immigrationnisme selon le « plan Kalergi » et la fusion de toutes les identités collectives dans le « chaudron de la mondialisation ». Comme si l'on ne savait pas que l'UE n'est pas un projet européen, mais un projet importé d'outre-Atlantique, des États-Unis.

Il suffit de lire le livre de l'écrivain français Philippe de Villiers « J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu ». Un ouvrage très bien documenté qui démontre sans l'ombre d'un doute que le projet d'une Union européenne supranationale est d'origine américaine, conçu et réalisé dans l'intérêt des grandes entreprises américaines et au détriment des nations européennes, et que les « pères fondateurs » de l'UE, Jean Monnet et Robert Schuman, n'étaient rien d'autre que des agents d'influence et des outils de l'impérialisme américain.

L'auteur souligne :

les Américains ne voulaient pas d'une Europe forte. Ils voulaient un marché auxiliaire pour écouler leurs capacités de production excédentaires et un simple “conseil exécutif” dans un bloc transatlantique dans lequel les nations d'Europe fusionneraient sous une gouvernance mondiale.

Le livre du même auteur « Le moment est venu de dire ce que j'ai vu » serait également très instructif pour comprendre le fonctionnement des institutions telles que le Parlement européen, la Commission européenne et la BCE. Dans ce livre, Philippe de Villiers confie sa propre expérience de député européen, montrant l'impuissance totale de cette structure à prendre des décisions et la toute-puissance de la Commission européenne, composée de bureaucrates qui ne sont élus par personne, si ce n'est par le lobby des sociétés transnationales qui contrôlent tout ce qui bouge au niveau de l'UE.

Le paradis communautaire dans la publicité européiste

Il convient également de mentionner ici le rôle néfaste joué par la Banque centrale européenne, dont la fonction est d'administrer la politique monétaire dans la zone euro. Seuls les ignorants ne savent pas, et les hypocrites ne reconnaissent pas, que la BCE est le levier qui permet de liquider la souveraineté monétaire des pays agglutinés au sein de l'UE.

On ne peut pas non plus passer sous silence « l'espace Schengen » qui est proclamé comme « l'une des réalisations les plus importantes du projet européen » ainsi que « le plus grand espace de libre circulation au monde ». Dans ce contexte, il est tout à fait ridicule de prétendre s'opposer à la politique d'immigration et au brassage des populations qui affecte l'identité nationale et la permanence de chaque nation dans son espace historique, si en même temps on ne fait pas campagne pour l'abolition du soi-disant « Espace Schengen ». Prétendre lutter pour l'« Europe des nations » tout en restant enchaîné par toutes ces structures impériales et antinationales est la preuve d'une grave erreur. Laissons la sympathie pour Schengen au grand public. Le commun des mortels est préoccupé par la recherche d'un emploi mieux rémunéré, il ne juge pas dans les catégories d'un Guy Standing et ne connaît pas la notion de précariat (voir : « Le précariat : la nouvelle classe dangereuse »).

Outre les opportunités d'emploi dans les pays étrangers offertes par la libre circulation, processus par lequel les revenus des salariés des pays d'accueil sont dépassés et les économies des pays abandonnés par le « précariat » fragilisées, l'espace de libre circulation répond également à un autre besoin artificiel, induit par les stratèges du mondialisme : le tourisme. Je ne peux m'empêcher ici de faire référence au livre d'un autre écrivain français, Nicolas Bonnal, « Apocalypse touristique : la destruction consentie du monde ».

Le « nomadisme de masse », qui fait partie de la stratégie mondialiste de mélange des races, des peuples et des religions jusqu'à l'homogénéisation totale, dont parle le philosophe américain et paléo-conservateur Paul Gottfried, n'est plus perçu comme une maladie de notre temps, mais comme un droit fondamental. Et à cet égard, les « patriotes » récemment réunis à Madrid ne font pas exception.

En effet, la rhétorique adaptée aux camisoles de Procuste d'un Trumpisme comme marketing politique des élites mondialistes ne permet pas à ces politiciens dépourvus à la fois de pensée autonome et d'indépendance décisionnelle d'enfreindre les règles fixées par le Comité central du parti trumpiste.

Les origines de l'Europe vues par les talmudistes

Le Manifeste des « Patriotes européens » contient une thèse obligatoire pour la langue de bois de la nomenclature politico-médiatique et académique européenne, qui fait partie des mythes fondateurs du régime d'occupation cognitive et de colonisation mentale imposé aux nations européennes par les profiteurs au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit de la construction manipulatrice suivante :

Nous croyons en l'Europe :

… qui protège et célèbre son identité, ses traditions et ses coutumes européennes, fruits de son héritage gréco-romain et judéo-chrétien.

La diversion induite, alimentée et cimentée par les milieux sionistes obsédés par le maintien d'une suprématie sur les peuples est la combinaison contradictoire des mots suivante : « judéo-chrétien ». Toute personne instruite sait que le judaïsme traditionnel, biblique, préchrétien, s'est finalisé par l'incarnation du Christ. Et que le christianisme, en tant qu'Église salvatrice, représente l'accomplissement de toutes les prophéties de l'Ancien Testament. Je ne m'étendrai pas sur ce sujet explosif, mais je rappellerai seulement que ce concept de « judéo-christianisme », qui est une contradiction dans les termes, a été institué par le Concile Vatican II, qui représentait en fait le triomphe des talmudistes sur la hiérarchie ecclésiale catholique.

Quant au caractère apostat et antichrétien du Concile Vatican II, je vous invite à lire le livre de Mgr Marcel Lefebvre « Ils l'ont découronné ». Et pour ceux qui veulent comprendre le caractère subversif de l'expression « judéo-chrétien », je recommande le livre de Claude Timmerman, « Judéo-christianisme ― Travestissement historique et contresens idéologique ».

Le patriotisme conformiste israélien comme démission morale et capitulation politique

Et pour que vous ne pensiez pas qu'il s'agit d'un simple oubli, veuillez noter un détail d'une importance fondamentale pour comprendre la nature de ce groupement et des fouineurs qui le sous-tendent. Le Sommet de Madrid confirme une fois de plus le proverbe selon lequel le diable se cache dans les détails. Ainsi, nous apprenons que les courageux souverainistes ont adopté, sous un tonnerre d'applaudissements et des acclamations prolongées, une décision qui les démasque de manière irréfutable. En effet, cette cohorte politique a accueilli le Likoud d'Israël en tant qu'observateur officiel.

Voici une nouvelle du compte Twitter/X de cette structure politique :

Nous accueillons chaleureusement le Likoud en tant que membre observateur. Ensemble, nous renforcerons nos liens et promouvrons nos valeurs communes de démocratie, de liberté et d'héritage culturel.

Voir l'article ici : https://x.com/PatriotsEU/status/1888500525420691921.

Pour plus d'informations sur le Likoud, voir Wikipédia :

https://en.wikipedia.org/wiki/Likud [ou https://fr.wikipedia.org/wiki/Likoud en français].

Mais ce qu'il est important de savoir, c'est que nous avons affaire à l'un des partis les plus radicaux et les plus terroristes d'Israël, actuellement au pouvoir. Et le meurtrier international sanguinaire Benjamin Netanyahu est le représentant de ce même parti. Nous rappelons ici que puisque les « patriotes européens » sont affiliés à l'ultra-sioniste Trump qui a accueilli Netanyahu à la Maison-Blanche le 4 février, il n'est pas surprenant que quelques jours plus tard, les marionnettes des mêmes forces aient ouvert leurs portes et leurs cœurs pour inviter à la table les tueurs pathologiques qui commettent des actes de génocide en ce moment même.

Voir mes articles précédents sur le même sujet :

https://arcaluinoe.info/fr/blog/2025-02-08-r4iugm0q/

https://arcaluinoe.info/fr/blog/2025-02-08-0tj5o4i7/

Il convient de noter que les accolades fraternelles des faux patriotes européens avec les sionistes ont lieu au moment même d'une révolte massive des pays du monde contre la guerre génocidaire à Gaza, ainsi que contre les intentions de la Maison-Blanche de déporter toute la population autochtone de la bande de Gaza vers les pays voisins, qui ont déjà rejeté cette proposition criminelle.

Steagul Izraelului fluturînd între steaguri spaniole.

Outre la servilité crapuleuse de ces soi-disant dirigeants nationaux à l'égard des sionistes, ils exposent la sécurité nationale de leur propre pays à des risques majeurs. Avec une population de plusieurs millions de musulmans en Europe, flirter avec les bourreaux de leurs coreligionnaires en Palestine, au Liban et en Syrie est la preuve d'un opportunisme qui confine à la folie.

Les précédents pro-sionistes des « patriotes européens »

Il convient de rappeler ici comment les géants de la souveraineté européenne ont démontré leur servilité à l'égard du régime sioniste d'Israël à l'occasion de l'émission d'un mandat d'arrêt le 21 novembre 2024 pour crimes de guerre et crimes contre l'Humanité au nom du Premier ministre Benjamin Netanyahou et du ministre de la Défense Yoav Gallant par la Cour pénale internationale. Nous rappelons également ce qui suit. Le mandat contre Netanyahou est le premier mandat contre le dirigeant d'un pays démocratique soutenu par l'Occident pour crimes de guerre. 125 États membres de la CPI sont désormais tenus d'arrêter Netanyahu et Gallant s'ils pénètrent sur leur territoire, y compris la France et le Royaume-Uni.

Le lendemain même de l'émission du mandat d'arrêt, le 22 novembre 2024, le champion absolu du souverainisme pro-sioniste, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, exécute docilement l'ordre qu'il a reçu des maîtres et déclare que son pays défiera la décision de la CPI et que Satanyahou est attendu à bras ouverts à Budapest.

Voir :

https://www.theguardian.com/world/2024/nov/22/hungary-invites-netanyahu-to-visit-as-world-leaders-split-over-icc-arrest-warrant

https://www.rferl.org/a/orban-netanyahu-icc-arrest-warrant/33211909.html.

Immédiatement après Orban, le chef du parti italien Lega, le vice-premier ministre Mario Salvini, a fait une déclaration. Voici ce qu'il a dit, cité par eunews.it :

La position d'Orbán a ouvert la voie au vice-premier ministre italien Matteo Salvini, qui a même qualifié le mandat de la CPI de “pro-islamique”. M. Salvini espère “rencontrer bientôt des représentants du gouvernement israélien”, ajoutant que “si Netanyahou venait en Italie, il serait le bienvenu. Les criminels de guerre sont d'autres personnes…”.

https://www.eunews.it/en/2024/11/22/netanyahus-arrest-warrant-challenges-the-strength-of-international-law-eu-countries-already-divided/ ;

https://www.ansa.it/english/news/2024/11/22/netanyahu-would-be-welcome-in-italy-says-salvini_1158f1c4-f9a2-45ef-a080-54728e42f077.html ;

https://www.ansa.it/english/news/2024/11/22/netanyahu-would-be-welcome-in-italy-says-salvini_1158f1c4-f9a2-45ef-a080-54728e42f077.html.

À l'époque, une multitude de déclarations ont été faites par divers responsables, certains reconnaissant la décision de la CPI, d'autres la défiant. Mais ici, nous ne nous intéressons qu'aux « patriotes européens ».

Nous mentionnons également les déclarations faites dans le même esprit par le candidat fatal au poste de président de la Roumanie, Călin Georgescu, qui a répété à plusieurs reprises qu'il ne tiendrait pas compte de la décision de la CPI et que, dès qu'il serait élu, il ferait deux choses. Il inviterait Netanyahu à Bucarest et déplacerait l'ambassade roumaine de Tel-Aviv à Jérusalem. N'oublions pas que même ce prétendu souverainiste n'est rien d'autre qu'un méchant larbin des sionistes qui porte maintenant le masque de Trump.

Voir : https://www.digi24.ro/alegeri-prezidentiale-2024/calin-georgescu-promite-israelului-ca-va-muta-ambasada-romaniei-la-ierusalim-il-invita-pe-netanyahu-la-bucuresti-in-ciuda-cpi-3027051 ;

https://www.bursa.ro/calin-georgescu-promite-israelului-ca-va-muta-ambasada-romaniei-la-ierusalim-88480459 ;

https://www.youtube.com/watch?v=kGlDTicvAlc.

Ainsi, nous pouvons tirer la ferme conclusion que les politiciens autoproclamés comme « patriotes européens » sont parfaitement conformes à Israël. De plus, étant l'émanation de Trump qui a fraternisé avec des technocrates comme Elon Musk, il est clair que ses imitateurs européens font également partie du substitut idéologique appelé « techno-populisme ».

D'ailleurs, nous soulignons spécifiquement que les deux faces du souverainisme pro-Trump sont le sionisme et la technocratie.

Tout véritable patriote européen ne doit avoir qu'une seule exhortation pour les Américains : « Yankee, Go Home! ».

Thèses pour une plate-forme de vrais patriotes

Imaginons maintenant à quoi pourrait ressembler un programme minimum de vrais patriotes européens. Il se concentrerait tout d'abord sur le démantèlement du système politico-juridique, financier, économique et militaire imposé par les vainqueurs anglo-américains de la Seconde Guerre mondiale aux peuples de l'Europe continentale. Voici quelques points possibles d'un tel programme :

  1. L'abolition de l'Union européenne par le retrait des pays membres de ce conglomérat d'États.
  2. Dissolution du bloc politico-militaire de l'OTAN sous contrôle américain par le retrait des pays membres de cette alliance et la création d'une coalition de troupes des pays européens.
  3. Rétablir la souveraineté monétaire en supprimant la Banque centrale européenne, en rétablissant les monnaies nationales de chaque pays, en prenant le contrôle des banques centrales (nationales) par chaque État, en se retirant du système de la Banque des règlements internationaux.
  4. Rejet catégorique des plans de liquidation des liquidités et d'introduction des CBDC.
  5. Rétablir la souveraineté économique de chaque pays en révisant la législation nationale et les accords multilatéraux et bilatéraux qui établissent le régime de libre-échange. La base de l'asservissement des États et des peuples par le grand capital est constituée par les « 4 libertés fondamentales de l'UE » : la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.
  6. Renonciation au principe subversif imposé par la ploutocratie mondiale du « marché commun ». Les investissements étrangers et les importations seront régulés en fonction des intérêts de l'économie nationale de chaque pays.
  7. Retrait de l'Organisation mondiale du commerce et renoncement à la coopération avec le FMI et la Banque mondiale.
  8. La défense de la famille traditionnelle formée par l'union librement consentie entre un homme et une femme.
  9. Interdiction des manifestations publiques de déviations sexuelles. Répression pénale de la propagande LGBT, du transgendérisme et du féminisme.
  10. Interdiction de tuer des enfants en bas âge, ce qui est faussement appelé « avortement ».
  11. Limitation de la circulation des contraceptifs.
  12. La dissolution de toutes les organisations secrètes et des loges maçonniques, qui minent l'État, vicient les relations dans la société et assurent la promotion d'intérêts occultes et mafieux.
  13. L'abandon de la politique d'athéisme d'État camouflée sous le couvert de la laïcité, qui submerge la civilisation européenne chrétienne et dissout l'identité des peuples européens.
  14. La réintroduction dans l'enseignement public de l'éducation religieuse, du créationnisme et de la morale chrétienne.
  15. Dénoncer l'Agenda 2030 de l'ONU. Revoir les relations de chaque pays avec l'ONU pour mettre fin au diktat des forces mondialistes qui agissent en son nom.
  16. Se retirer de l'OMS, de la GAVI et d'autres organisations qui imposent une vaccination génocidaire.
  17. Dispense de toute vaccination obligatoire imposée dès la naissance et annulation de ce que l'on appelle le « calendrier national des vaccinations ».
  18. La renégociation des accords politico-militaires et économiques entre les pays européens afin de donner à notre continent la pertinence géopolitique nécessaire pour pouvoir représenter une force capable de dialoguer avec des pays comme les États-Unis, la Russie et la Chine sur un pied d'égalité.
  19. Assumer la vérité que le fondement de la civilisation européenne est la foi chrétienne en l'incarnation et la résurrection du Sauveur du monde Jésus-Christ.
  20. Arrêter l'invasion de populations extraeuropéennes et non-chrétiennes dans les pays d'Europe.

Nous avons montré plus haut que la rhétorique des « patriotes européens », même si elle contient des idées parfaitement valables et dignes de tout soutien, est insuffisante pour un programme politique véritablement patriotique. Le syndrome de l'ancienne nomenclature communiste de la période de la Perestroïka doit être surmonté. Aujourd'hui, il faut des dirigeants forts, courageux et visionnaires. Et c'est là que la parole du Sauveur Jésus-Christ s'applique parfaitement :

Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit; autrement, la pièce de drap neuf emporterait une partie du vieux, et la déchirure serait pire. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin fait rompre les outres, et le vin et les outres sont perdus; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.

― Marc 2 : 21-22

En d'autres termes, nous ne pouvons pas passer à une nouvelle étape historique avec des personnes âgées ni avec des idées périmées. Sans le démantèlement total et méthodique des mythes fondateurs, du discours dominant et des institutions internationales créées après 1945, il est impossible de construire un monde nouveau. Rien de durable ne peut être construit sur des fondations pourries. Mais alors que les “patriotes européens” cherchent à préserver intactes les bases idéologiques, institutionnelles, politico-juridiques et économiques de l'ancien système, il serait absurde d'attendre d'eux autre chose que l'obéissance à la ploutocratie technocratique et l'accélération implicite de l'extinction de l'espèce humaine.

Nous avons besoin d'un saut de paradigme radical, audacieux et irréversible. Et cela implique d'assumer l'état de guerre totale, multidimensionnelle et destructrice que les élites lucifériennes mènent contre la race humaine. Nous sommes tous des pays et des personnes cibles de cette agression démoniaque de la technocratie. Si nous ne voulons pas disparaître soudainement et irrémédiablement, nous devons briser les schémas de pensée communs. Et nous allier au Christ dans notre combat spirituel et politique contre l'hydre au masque de sauveur comme Trump et Elon Musk.

Poza de profil

I. Roșca

Un journaliste indépendant de la République de Moldavie, un dissident anticommuniste, un ancien député et vice-premier ministre, un rédacteur, un traducteur et un organisateur du groupe de réflexion international antimondialiste Forum Chisinau.